Le vent qui chante
Susurre le vent: ombres, fraîcheurs
Purifiant pour moi vallons et bois
Il fouille, près du torrent, la fumée d’un logis
Et porte la brume hors des piliers de montagne
Allant, venant, sans jamais laisser de traces
S’élève, s’apaise, comme mû par un désir
Face au couchant, fleuve et mont se calment:
Pour vous, il éveille le chant des pins
Poème de Wang Bo (649-676)
Traduction de François Cheng*
*L’écriture poétique chinoise, 1996, éditions du Seuil.